«Regnerus a Mansvelt, Rheno-Traiectinus, nat. D. 21 Oct. 1639. Logices et Metaphysices Prof. d. 27 Nov. 1660. Philosophiae moralis, a. 1667 Ob. d. 29 Maii, 1671» (Annales Academiae rheno-traiectinae, Ann. 1824-1825, Traiecti ad Rhenum, apud Ioannem Altheer, Academiae typographum, 1826, p. 139, n. 29; secondo A. J. Servaas van Roijen, Inventaire des livres formant la bibliothèque de Bénédict Spinoza, publié d’après un document inédit, La Haye, W. C. Tengler / Paris, Paul Monnerat, 1888, p. 161, sarebbe invece morto il 29 maggio 1671). Fu autore anche di un vol. di Quaestiones philosophicae, Ultr., 1656, in-4° (cfr. Librorum impressorum qui in Museo britannico adservantur catalogus, Londini 1815, vol. IV s.v. [pagine non numerate]). «Il remplaça Voetius dans la chaire d’Utrecht. Il écrivit sous le pseudonyme de Petrus ab Andlo contre Maresius» (A. J. Servaas van Roijen, Inventaire cit., p. 161). È sotto questo pseudonimo che lo registra Pierre Bayle: «ANDLO (PETRUS AB), nom supposé, sous lequel un cartésien se cacha, pour écrire contre la dissertation de Abusu philosophiae cartesianœ surrepente et vitando in rebus theologicis et fidei. M. Des Marets, professeur en théologie à Groningue, auteur de cette dissertation, l’avait publiée en 1670, pour représenter aux églises protestantes les grands maux qu’on avait à craindre, si l’on souffrait que les opinions de M. Descartes passassent des écoles de philosophie en celles de théologie. Quelques mois après, on vit paraître un écrit, intitulé Petri ab Andlo Batavi, Specimen confutationis dissertationis de abusu philosophiae cartesianae, etc. Jamais réfutation ne fut écrite d’un style plus violent: M. Des Marets y fut traité de la plus désobligeante manière du monde. Il ne demeura pas en reste: son apologie parut bientôt, intitulée Vindiciae dissertationis de abusu philosophiae cartesianae, où il n’y eut sorte d’injures qu’il ne déchargeât sur la tête de son ennemi. Il le traita de très-impudent socinien, de spinoziste, d’impie, de non-chrétien, d’athée. Petrus ab Andlo publia fort promptement sa réplique, intitulée Animadversiones ad vindicias dissertationis quant Samuel Maresius edidit de abusu philosophiae cartesianae. S’il avait été emporté dans sa prémière dissertation, il le fut encore plus dans la seconde; mêlant néanmoins, comme la première fois, plusieurs goguenarderies parmi les traits de sa colère. Il nia fortement qu’il connût Spinoza, qu’il l’eût jamais vu, ni qu’il approuvât ses sentimens. M. Des Marets reçut un second écrit de Petrus ab Andlo le 19 décembre 1670, et le réfuta avec tant de promptitude que sa duplique fut achevée le 3 de janvier suivant. Elle est intitulée Samuelis Maresii Clypeus orthodoxiae, sive vindiciarum suarum priorum pro suâ dissertatione de abusu philosophiae cartesianae... vindiciae posteriores, etc. L’auteur déclara qu il n’écrirait plus contre cet homme de néant; mais qu’il serait toujours prêt d’entrer en lice pour la vérité avec un adversaire savant et honnête, qui n’aurait point honte de se nommer. Il tint sa parole; car il laissa sans repartie le troisième écrit de Petrus ab Andlo, intitulé Specimina Bombomachiae Samuelis Maresii se defendentis clypeo orthodoxiae ceu vindiciis vindiciarum dissertationis de abusu philosophiae cartesianae. Ainsi finit une dispute qui vérifia le proverbe, nullum violentum durabile, d’ailleurs faux assez souvent dans les guerres d’érudition. M. Des Marets ne put jamais déterrer le véritable nom de son adversaire. Il parut en 1678 un petit livre in-4° intitulé DANIELIS AB ANDLO, Petri filii, Kathvgoro~ ajdelfw'n ejlegcovmeno~, sive ad clarissimi theologi Samuelis Maresii Tractatum brevem de studio theologico. Notae breves» (Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, Paris, Desoer, 1820, t. II, pp. 77-78).